Du jour au lendemain, un 14 octobre en apparence ordinaire, 2% de la population disparaît mystérieusement de la surface de la terre. Ces gens, de tout âge, se sont évanouis dans la nature, sans explication, laissant leurs proches dans l'angoisse, voire le désespoir.
Trois ans plus tard, la vie a repris son cours dans la bourgarde de Mapleton, une petit ville près de New York, mais rien n'est plus comme avant. Personne n'a oublié ce qui s'est passé, ni ceux qui ont disparu. A l'approche des cérémonies de commémoration, le chef de la police locale, Kevin Garvey, est en état d'alerte maximale : des affrontements dangereux se préparent entre la population et un groupuscule comparable à une secte...
Personnellement, j'ai totalement adhéré à l'ambiance, la lenteur évidemment ne me dérange pas (j'ai même tendance à ne pas la percevoir comme telle), l'esthétique visuelle et musicale est magnifique.
Le(s) mystère(s) sont prenants, et on finit par avoir quelques éléments de réponse, enfin en tout cas certaines choses prennent du sens en fin de saison alors qu'au début on nageait dans les questions : le duo questions / réponses est important pour moi.
Les personnages sont tous intéressants, et j'ai aimé le fait qu'on comprenne petit à petit quels sont les liens entre eux et comment s'articule la communauté.
Et l'épisode 109 est tout bonnement sublime.
Un extrait d'une critique avec laquelle je suis globalement d'accord :
Si le pitch de base est d'un goût surnaturel, ne vous attendez pas à une série de science-fiction. C'est tout sauf dans un esprit "fantastique".
"The Leftovers" ne livre jamais réellement de réponses – pour l'instant, tout du moins. La série ne se concentre vraiment que très peu sur la nature de cette disparition, on ne sait rien sur elle. Tout est axé sur les conséquences dans la vie des personnages.
(...)
Les relations amoureuses et familiales sont extrêmement présentes. "The Leftovers" est un drama, et seulement un drama, mais... loin d'être basique, car toujours un esprit assez psychotique, et à travers une réflexion constante.
(...)
L'absence de réponse au mystère de la disparition efface toute réelle part de fantastique à la série. N'en soyez pas déçus, cela le tout finalement plus intéressant et original que cela n'aurait pu l'être.
On ne saisit pas le sens des événements. En fait, on ne comprend jamais vraiment quelle est la route sur laquelle veut nous emmener la série – veut-elle d'ailleurs réellement nous emmener quelque part ? Le téléspectateur est dans un flou artistique complet. Et c'est cela qui va finalement s'avérer absolument captivant.
On a beau être déstabilisé par ce contexte frustrant au début, il est difficile ne pas se sentir rapidement touché par la vie quotidienne décrite dans "The Leftovers". D'autant qu'il y a une apparente normalité à cette vie, qui est pourtant – on le découvre progressivement – chamboulée dans ses tréfonds.
Le mélange entre drama et mystère latent génère une ambiance profondément... étrange, si ce n'est carrément bizarre. La psychose ambiante saisit à certains moments par les tripes. Il y a une forme de fascination qui née chez le téléspectateur, si bien que l'on finit par s'investir affectivement.
(...)
Vous l'avez compris, "The Leftovers" n'est clairement pas une série d'action survitaminée. Bien à l'inverse, c'est un drama particulièrement approfondi, creusé dans les psychologies et les relations, avec en conséquence un rythme qui s'avère... assez lent.
article complet : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1238349-the-leftovers-sur-hbo-une-serie-ultra-psychologique-lente-mais-captivante.html
Et une critique dans laquelle je ne me retrouve absolument pas
(http://www.vanityfair.fr/culture/series/articles/the-leftovers-la-deception-de-lete/14674)The Leftovers ne nous est pas destiné et s’adresse plutôt aux habitants de la Bible Belt, aux fans des films de Sandra Bullock et Mel Gibson… Il faut être américain pour prendre cette série au sérieux. Ou peut-être Christine Boutin.
Quand on me connaît un peu, on peut dire que je suis le parfait contre-exemple à cette affirmation...
A croire que celui qui a écrit ça a sagement posé son cerveau avant de regarder ; peut-être aussi qu'il n'en a pas regardé grand chose, et qu'il tuerait père et mère pour avoir l'air intelligent et plein d'esprit critique...